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Militaire, agriculteur et journaliste

Militaire, agriculteur et journaliste

Marie-Joseph Antoine Pierre de Pourcheresse, dernier marquis de Fraisans, mourut en 1837. Le château de Fraisans revint à sa nièce Marie-Françoise, épouse de Pierre Louis Henri Amédée, Comte de Brunet de la Renaudière-Puisaye, Officier d’artillerie à Besançon, Chevalier de St Jean de Jérusalem, de l’ordre royal espagnol américain d’Isabelle la catholique et de St Étienne de Toscane.

Monsieur le Comte se distingua par ses fantaisies :

  • achat de 100 vaches en Suisse, qu’il dut revendre à perte, étant incapable de les nourrir,
  • installation d’une distillerie dans les dépendances du château, avec machine à vapeur, et arrivée de bateaux de betteraves à sucre qui pourrirent dans le jardin au lieu d’être distillées,
  • accrochages multiples avec la municipalité : refus de laisser accéder la population à la chapelle du château, dans laquelle le curé de Dampierre célébrait de temps en temps des messes.

Il s’essaya également au journalisme.

Pendant le règne de Louis Philippe, il publiera à Besançon de 1839 à 1841 "Le Séquanais" qui s’intitula "Journal des Intérêts Généraux". Revue politique, religieuse, scientifique, littéraire, artistique, agricole, commerciale, industrielle, et anecdotique. Journal hebdomadaire à l’abonnement annuel de 15 Francs. "Le Séquanais" défendait les intérêts catholiques, soutenait l’ordre social et la gloire militaire, se déclarait au-dessus des querelles politiques.

Il dénonçait le théâtre contemporain qui corrompt les mœurs et le nouveau roman qui se complait dans le récit du crime. Il distingue les "gens de bien", défenseurs de la religion et de la morale, et les "mauvaises gens" prétendues réformateurs.

Légitimiste, il est opposé à Louis Philippe et favorable à la Restauration ; il est aussi anti Napoléonien à l’occasion du retour des cendres de l’Empereur. Selon le journal, l’assemblée ne doit pas avoir de pouvoir législatif mais seulement le droit de formuler les doléances.

Le souverain, qui doit sa couronne à Dieu, n’a de comptes à rendre qu’à Dieu. Le peuple ne peut le dépouiller de son pouvoir. Le roi personnifie la patrie et maintient l’unité nationale.

"Le Séquanais" disparaît rapidement, faute d’abonnés en nombre suffisant.
En 1846, le Comte de Brunet sera l’un des fondateurs à Besançon de "L’Union Franc comtoise", fondée par Louis de Vaulchier, Ferdinand Chiflet, Albert Picot d’Aligny et Charles de Rotalier. Infatigable, le Comte créera à Besançon un hebdomadaire politique "Le Propagateur", revue des principes et des intérêts sociaux qui ne vivra que de février à juillet 1849.

"’Union Franc-comtoise" étant essentiellement bisontine, de Brunet créera avec ses amis jurassiens de la "Société des amis de l’Ordre", constituée en 1849, un hebdomadaire politique "l’Intérêt public" publié à Lons le Saunier de septembre 1849 à octobre 1854. D’avril à septembre 1850, ce journal deviendra l’émanation locale du "Messager de la Semaine" feuille parisienne éditée par l’association pour la propagande anti-socialiste et pour l’amélioration des populations laborieuses.

Les efforts journalistiques du Comte de Brunet doivent être rapportés à la faiblesse de l’audience journalistique au XIXème siècle :

  • en 1862, il y avait 2 journaux dans le Doubs avec 3.613 abonnés pour 296.000 habitants (12,2 %),
  • 2 journaux dans le Jura avec 2.300 abonnés pour 298.000 habitants (7,7 %)
  • 2 journaux en Haute-Saône avec 1.337 abonnés pour 317.000 habitants (4,2 %).

Comment équilibrer un budget avec si peu de lecteurs ? Cette accumulation d’expériences malheureuses conduisit le Comte à la ruine (ou plutôt à celle de son épouse car lui-même ne possédait rien).

Le château fut mis en vente judiciaire en 1865 pour payer ses dettes, racheté par la Commune et échangé ensuite à la Forge contre le château Vermot, actuelle maison commune.

Pierre Milleret

Bibliographie :

  • Gabriel Pelletier : Fraisans et Dampierre à travers les âges.
  • Marcel Vogne : La presse périodique en Franche Comté des origines à 1870.
  • Claude Isabelle Brelot : Nobles de Franche Comté de 1814 à 1870.

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