Un Fraisanois à Pavie

Un Fraisanois à Pavie

Marignan 1515 - Pavie 1525.
Qui ne connaît ces deux dates de l’Histoire de France ? Pour François 1er, 2 étapes dans ses campagnes d’Italie : 1 victoire à Marignan, une défaite à Pavie [1]

Dans la plaine de Pavie s’opposent les armées de François et celles de Charles Quint commandées par Charles de Lannoy, vice roi de Naples, assisté du Connétable de Bourbon, qui a trahi le Roi France.

Ecoutons Loys Gollut [2] nous narrer la bataille dans sa langue du XVIe siècle :
« "Quant au roy de François, il combattit aussi vaillamment que prince pourroit faire.
"Enfin le roy étant pressé de toutes parts, blessé en la face et en la jambe, et renversé dedans un fossé fût pressé de telle sorte qu’enfin il heut esté tué pour n’être cogneu (connu) si le sieur de Pompérant, gentilhomme françois, ayant suivi Bourbon, après avoir tué le sieur de Chissey à Amboise, ne fût arrivé là et déclaré aux soldats que c’était le roy et qu’il estoit meilleur de l’arrester prisonnier que de le faire mourir.

"Ainsy passat cette bataille mémorable et heureuse pour l’Empereur (Charles Quint) et de laquelle plusieurs gentilshommes furent honorés par la postérité, mesmement ceux de notre Bourgogne qui s’y monstrèrent fort vaillans comme le sieur baron d’Autrey, le sieur de Ray, le sieur Jean d’Andelot, le sieur de Villeneusve, l’escuyer de Grospain, le sieur de Ranconnière, le sieur de Zuccre, le sieur de Vauldrey, le sieur de Vellefaux, le sieur de Boissia, de la maison de Cressia, qui vit encor pour le jourd’huy en l’an 1591 et d’autres, le nom desquels je n’hay peü apprendre". »

Parmi ces autres, Louis Merey [3], de Fraisans, qui perça d’un trait d’arbalète le cheval de François 1er, ce qui obligea le roi à poursuivre le combat à pied.

Pour ce fait d’armes, Louis Merey fut anobli par Charles Quint en 1526.

Dans les armes de la famille, une couronne royale d’or d’où sort une tête et col de cheval de sable (couleur noire dans le blason) celui ci arrive avec une blessure et la tête vomissant de sa gueule un serpent au naturel (allusion non déguisée au fait d’armes de Pavie).

Lors du dénombrement de 1715 effectué à la demande de Jean Pourcheresse, seigneur de Fraisans, les Merey étaient toujours propriétaires à Fraisans, rue du Château.

- par Pierre Milleret - Documents personnels